Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont été l’occasion de démontrer le rôle de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans la création d’un héritage positif et durable. Grâce au dispositif ESS 2024, conçu et piloté par l’association Les Canaux en partenariat avec Caisse d’Epargne, de nombreux acteurs de l’ESS ont pu accéder aux marchés olympiques et contribuer ainsi à des projets qui favorisent une économie en phase avec les grands enjeux de transition.
Un dispositif innovant soutenu par les Caisses d’Epargne
Donner à voir des jeux sobres, inclusifs et solidaires. Tel était le souhait des organisateurs des Jeux. En permettant à plus de 600 structures de l’ESS de répondre aux appels d’offres, le programme « ESS 2024 » a participé à faire de ce vœu une réalité. Certaines ont décroché des marchés significatifs, comme le consortium « Laveries solidaires », qui a géré le nettoyage du linge des athlètes au village olympique, représentant un marché de 2 millions d’euros et 350 emplois. D’autres, comme des entreprises d’insertion, ont collaboré avec Decathlon pour la fabrication des kits des volontaires. Au total, ce sont environ 10 à 15 % des marchés olympiques qui ont été attribués à des structures de l’ESS, offrant à celles-ci une grande visibilité et renforçant leur impact social.
Les Caisses d’Epargne, engagées depuis longtemps dans l’accompagnement des acteurs de l’ESS, ont joué un rôle clé pour favoriser cette participation. Comme le souligne Marie Leclerc-Bruant, responsable du marché ESS chez BPCE, les 15 Caisses d’Epargne régionales accompagnent plus de 170 000 clients ESS, dont 20 000 structures employeuses. Elles leur apportent des financements (près d’1 milliard d’euros chaque année) et des services adaptés à leurs besoins spécifiques (placements responsables, épargne salariale, solutions de paiement, etc.). Pour soutenir le programme ESS 2024, les Caisses d’Epargne ont organisé des événements régionaux en partenariat avec Les Canaux, permettant aux structures locales de s’informer sur les opportunités offertes par les marchés olympiques et de tisser des liens avec les écosystèmes locaux.
Une démarche amenée à se pérenniser
2025, sacrée « année internationale des coopératives » par l’ONU, offre l’occasion rêvée de capitaliser sur la dynamique entamée par les Jeux. Pour prolonger son impact, Les Canaux lancent « La fabrique économique et solidaire », qui mettra en lien les grands marchés publics et l’ESS dans plusieurs régions françaises. Ce programme permettra aux acteurs de l’ESS de continuer à bénéficier d’opportunités économiques au-delà des JO, en lien avec la transition écologique et solidaire de leurs territoires. Pour les donneurs d’ordre, comme l’explique Marie Leclerc-Bruant, ces collaborations avec l’ESS contribuent à renforcer l’acceptabilité des projets par les habitants, en créant des retombées locales positives et en promouvant l’inclusion sociale.
Cet héritage peut également se décliner au niveau international. Le succès du programme ESS 2024 a attiré l’attention de futurs comités d’organisation olympiques, comme ceux de Los Angeles 2028 et Brisbane 2032, qui souhaitent s’inspirer de cette collaboration pour encourager l’ESS dans leurs propres territoires.
