Relais de la Flamme Olympique de Paris 2024 : étape en Seine-Maritime

Entre le 8 mai et le 26 juillet 2024, la Flamme Olympique de Paris 2024 réalise un véritable périple à travers la France, qui lui fait traverser plus de 400 communes ! C'est l'occasion en or pour embarquer avec elle et re(découvrir) les monuments de France qu’elle croise en chemin et qui sont lauréats du concours « Les rubans du Patrimoine ».

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Prix national : reconversion de l’Aître Saint-Maclou à Rouen 

L’Aître Saint-Maclou de Rouen constitue un exemple unique d’ancien cimetière charnier du XVIe siècle conservé en Europe. Il tire son nom du vieux français aître, issu du latin atrium, qui désigne la cour intérieure placée à l’entrée d’une maison romaine. Par extension, le cimetière placé très souvent à l’entrée de l’église prend naturellement le nom d’aître.  

La première mention écrite de ce nouveau cimetière remonte à 1362. Il s’agrandit progressivement à la fin du Moyen-âge. En 1526, la construction des galeries entourant le cimetière sur son bord Ouest, Nord et Est est engagée. Les défunts de la paroisse Saint-Maclou étaient inhumés dans la cour centrale. Lorsque la terre était saturée, les os étaient déposés dans les étages des galeries, permettant ainsi de gagner de la place pour les prochaines inhumations. 

C’est un édifice emblématique qui a su évoluer et s’enrichir au fur et à mesure des siècles en s’adaptant à ses nouvelles fonctions successives ou concomitantes : funéraire, scolaire dès le XVIIe siècle, puis un temps industriel, pour redevenir scolaire. La construction de l’aile Sud dès 1650 marque l’arrivée de l’activité scolaire à l’Aître. Cette aile ferme définitivement la cour sur son bord Sud et offre dans ses étages des logements loués par les prêtres enseignants.  

Pendant 120 ans, l’Aître a connu une cohabitation cimetière/école qui a profondément marqué son histoire, son architecture et son identité. Cette rareté a motivé sa protection par le classement au titre des Monuments Historiques en 1862. 

L’école des Beaux-Arts occupe le site de 1940 à 2014. L’Aître reste désaffecté jusqu’à la restauration des bâtiments devenue nécessaire pour sa conservation.  

Les travaux visent à restaurer la totalité des façades, toitures, décors, structures et intérieurs de cet ensemble patrimonial de grande qualité et à en assurer l’aménagement des intérieurs en vue de ses nouvelles affectations. 

Les travaux visent à restaurer la totalité des façades, toitures, décors, structures et intérieurs de cet ensemble patrimonial de grande qualité et à en assurer l’aménagement des intérieurs en vue de ses nouvelles affectations. 

Situé en plein centre-ville de Rouen, l’Aître se positionne à la limite Est de l’axe touristique majeur de la ville qui passe par l’église Saint-Maclou, l’archevêché (avec l’Historial Jeanne d’Arc), la cathédrale Notre-Dame, le Gros Horloge et jusqu’à la place Jeanne d’Arc à l’Ouest.  

La restauration de l’ensemble de l’Aître Saint-Maclou va permettre la création de lieux d’expositions et de galeries d’artisanat d’art, d’un restaurant, d’évènements scéniques extérieurs. Le monument va ainsi demeurer ouvert à tous et trouver une nouvelle vie. 

Prix mention spéciale 2014 : restauration de la façade Art Déco de la piscine Cours de la République

Les travaux de la piscine démarrent en 1937 mais la guerre reportera son ouverture à 1946, le bâtiment étant réquisitionné par les allemands puis les GI. Les travaux engagés dans les années 1970 ont profondément modifié l’aspect de la façade principale par la mise en place d’un bardage métallique et la modification des ouvertures. Découverts récemment, les vestiges de la façade originelle poussent la mairie à s’engager dans une démarche de restitution « à l’identique ».

Dans un premier temps, Il a fallu enlever le bardage métallique recouvrant la façade d’origine, l’état sanitaire des parements ne permettait pas de les
conserver tels quels. En partie haute, le parement en pierre en diagonale est déposé en conservation pour un tri et nettoyage des éléments en bon état et leur repose selon le procédé actuel de pierre agrafée avec pattes de fixation scellées. Certains compléments de pierres ont été nécessaires pour remplacer les pierres trop endommagées, notamment celles de l’angle cintré
du bâtiment.


En partie intermédiaire, le parement est refait en pierres neuves, en reprenant le calepin original de pierres de bourgogne roses et blanches alternées.


En partie basse, le soubassement est dépiqueté pour permettre la restitution du parement de grandes dalles de granit collées

L’avant-corps d’entrée monumental retrouve ses colonnes, les deux baies en menuiserie de ciment sont restituées. Les deux statues de baigneurs, déposées pendant la guerre, sont refondues à partir des moulages originels conservés par la ville du Havre. Fortement touchée par les bombardements pendant la seconde guerre mondiale, la Ville s’est considérablement investie dans la conservation et la restauration du bâti, dont la piscine est un point fort. Afin de valoriser son patrimoine architectural, la ville a mis en place un circuit touristique sur la thématique du patrimoine « Art Déco ».

Les Caisses d’Epargne, Partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, fêtent cette année 10 ans de partenariat avec « Les rubans du Patrimoine », concours récompensant la mobilisation des collectivités dans l’entretien et la sauvegarde du patrimoine bâti français.