Prix national : reconversion de l’Aître Saint-Maclou à Rouen
L’Aître Saint-Maclou de Rouen constitue un exemple unique d’ancien cimetière charnier du XVIe siècle conservé en Europe. Il tire son nom du vieux français aître, issu du latin atrium, qui désigne la cour intérieure placée à l’entrée d’une maison romaine. Par extension, le cimetière placé très souvent à l’entrée de l’église prend naturellement le nom d’aître.
La première mention écrite de ce nouveau cimetière remonte à 1362. Il s’agrandit progressivement à la fin du Moyen-âge. En 1526, la construction des galeries entourant le cimetière sur son bord Ouest, Nord et Est est engagée. Les défunts de la paroisse Saint-Maclou étaient inhumés dans la cour centrale. Lorsque la terre était saturée, les os étaient déposés dans les étages des galeries, permettant ainsi de gagner de la place pour les prochaines inhumations.
Les travaux visent à restaurer la totalité des façades, toitures, décors, structures et intérieurs de cet ensemble patrimonial de grande qualité et à en assurer l’aménagement des intérieurs en vue de ses nouvelles affectations.
Situé en plein centre-ville de Rouen, l’Aître se positionne à la limite Est de l’axe touristique majeur de la ville qui passe par l’église Saint-Maclou, l’archevêché (avec l’Historial Jeanne d’Arc), la cathédrale Notre-Dame, le Gros Horloge et jusqu’à la place Jeanne d’Arc à l’Ouest.
La restauration de l’ensemble de l’Aître Saint-Maclou va permettre la création de lieux d’expositions et de galeries d’artisanat d’art, d’un restaurant, d’évènements scéniques extérieurs. Le monument va ainsi demeurer ouvert à tous et trouver une nouvelle vie.

Prix mention spéciale 2014 : restauration de la façade Art Déco de la piscine Cours de la République
Les travaux de la piscine démarrent en 1937 mais la guerre reportera son ouverture à 1946, le bâtiment étant réquisitionné par les allemands puis les GI. Les travaux engagés dans les années 1970 ont profondément modifié l’aspect de la façade principale par la mise en place d’un bardage métallique et la modification des ouvertures. Découverts récemment, les vestiges de la façade originelle poussent la mairie à s’engager dans une démarche de restitution « à l’identique ».
L’avant-corps d’entrée monumental retrouve ses colonnes, les deux baies en menuiserie de ciment sont restituées. Les deux statues de baigneurs, déposées pendant la guerre, sont refondues à partir des moulages originels conservés par la ville du Havre. Fortement touchée par les bombardements pendant la seconde guerre mondiale, la Ville s’est considérablement investie dans la conservation et la restauration du bâti, dont la piscine est un point fort. Afin de valoriser son patrimoine architectural, la ville a mis en place un circuit touristique sur la thématique du patrimoine « Art Déco ».
