C’est d’abord en direction des institutions bancaires que les regards vont se tourner quand il s’agira de financer ces investissements.
4 Français sur 10 parviennent aujourd'hui à épargner, contre plus de la moitié en 2010
C’est l’un des chiffres que nous livre Jérôme Fourquet, témoin d’une société en tension. Pour faire face à cette pression financière, les ménages réévaluent leurs dépenses, adoptant le « domaine de l’arbitrage » : préserver certaines dépenses plaisir ou contraintes, tout en reléguant le reste à des offres low-cost. Ce phénomène entraîne des difficultés pour les marques de milieu de gamme, alors que les segments d’entrée de gamme et de luxe résistent mieux.
Une France à deux vitesses
Sur le plan territorial, les espoirs d’une « revanche des villes moyennes » après la crise du Covid-19 ne se sont pas concrétisés. Jérôme Fourquet constate que « toute une partie de la France rurale continue sur des dynamiques de déclin démographique ». C’est le cas dans le Centre et le Nord-Est du pays. En revanche, deux types de territoires attirent de nouveaux résidents : les grandes couronnes périurbaines, favorisées par le télétravail, et les régions touristiques comme le littoral atlantique ou le sud de la France, où une partie de la population choisit désormais de s’installer à l’année. « Comme si, en fait, le Covid-19 n’avait qu’accentué les dynamiques qui étaient déjà préexistantes », analyse-t-il.
Un rôle nécessaire des banques pour accompagner les transitions sociétales
Pour répondre aux préoccupations des Français en termes de pouvoir d’achat et aux défis de la transition environnementale, Jérôme Fourquet assure que les banques coopératives, à l’image des Caisses d’Epargne, ont un rôle essentiel à jouer. Leur mission est d’abord d’« assurer une cohésion territoriale de par leur maillage très important partout en France », développe-t-il dans l’interview.
Elles ont également la responsabilité d’accompagner les publics vulnérables, en proposant des offres d’épargne et d’assurance adaptées pour prévenir les difficultés financières. Enfin, elles se positionnent comme des partenaires clés pour financer la transition écologique. « C’est d’abord en direction des institutions bancaires que les regards vont se tourner quand il s’agira de financer ces investissements », explique-t-il.