Plus de la moitié des Français estiment que les salariés devraient avoir une voix au chapitre dans la vie de l’entreprise. Cela reflète une aspiration vers une démocratie économique.
La citoyenneté économique : une aspiration des Français
Fatima Bellaredj, déléguée générale de la Confédération des Scop et des Scic, récemment élue présidente du Labo de l’ESS, nous interpelle sur l’importance de la démocratie en entreprise, un principe fondamental au cœur des valeurs coopératives. Elle rappelle, en s’appuyant sur les résultats de l’étude prospective Caisse d’Epargne 2025 « Les coopératives, un modèle d’avenir », que plus de la moitié des Français estiment que les salariés devraient avoir une voix dans la vie de l’entreprise.
Les coopératives, un modèle dont on parle peu
Malgré les avantages qu’offre le modèle coopératif, il demeure encore peu connu du grand public. Fatima Bellaredj partage sa propre expérience en tant qu’économiste : avant de rejoindre une Scop, elle n’avait jamais entendu parler de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) ni du modèle coopératif. « Les coopératives représentent 360 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour la France et c’est loin d’être négligeable », précise-t-elle. Cette méconnaissance souligne la nécessité d’une meilleure sensibilisation et éducation au sein des institutions académiques et professionnelles concernant ce modèle.
Un modèle résilient
Le taux de pérennité des SCOP est actuellement de 79 %. 4 entreprises SCOP sur 5 existent toujours après 5 ans d’existence, ce qui est supérieur à la moyenne des entreprises classiques (3 sur 5). Ces chiffres témoignent de la résilience et de l’impact positif des coopératives sur les communautés.
Un nouvel épisode de la série de podcasts « Les coopératives, modèle d’avenir », à découvrir ici.
Bonne écoute.
Qu’est-ce qu’une Scop ?
Juridiquement, une Scop (Société coopérative et participative) est une société coopérative de forme SA, SARL ou SAS dont les salariés sont les associés majoritaires et le pouvoir y est exercé démocratiquement.
Les salariés détiennent au moins 51 % du capital social et 65 % des droits de vote. Si tous les salariés ne sont pas associés, tous ont vocation à le devenir. Chaque salarié associé dispose d’une voix, quel que soit son statut, son ancienneté et le montant du capital investi.
Les informations liées à la vie de l’entreprise circulent en toute transparence et les décisions stratégiques sont l’expression du plus grand nombre.
Dans une Scop, il y a un dirigeant comme dans n’importe quelle entreprise mais celui-ci est élu par les salariés associés.