L’épargne et le sport

2 % du produit intérieur brut (PIB), c’est ce que représente l’économie du sport à l’échelle mondiale. Qu’il s’agisse d’assurer le financement des équipements ou de créer les conditions d’une reconversion réussie pour les sportifs de haut niveau, l’argent est une ressource vitale pour tous ses acteurs. L’épargne y tient une place importante mais pour quelle contribution ? Éclairage.

En France, une filière importante et diversifiée

L’argent du sport se concentre sur quelques disciplines : le football européen et américain, le tennis, le basket, la formule 1, le golf et le baseball. La filière sportive française compte 128 000 entreprises et dépasse la seule pratique pour englober toute la chaîne : de la fabrication des équipements à la consommation des événements sportifs, en passant par la location et la distribution d’articles.

64 milliards d'Euros c'est ce que représente la filière sportive en France

52,7 Md€ sont apportés par la consommation des ménages (achat d’articles de sport, abonnements, salles de sport, paris, billetterie…) et 12 Md€ proviennent des investissements d’entreprises, du secteur public et d’associations. Les collectivités territoriales sont le premier financeur public et acteur central du sport de proximité.

Le financement des acteurs du secteur

Au-delà des subventions publiques, dont bénéficie le monde associatif, et des cotisations des licenciés, le financement des associations sportives peut
prendre principalement différentes formes :

  • le parrainage ou sponsoring est le plus utilisé en France (environ 3 Md€ par an) ;
  • le mécénat, surtout utilisé par les TPE-PME dans le cadre de projets locaux ;
  • le naming qui consiste pour une entreprise à donner son nom à une compétition, une enceinte ou une équipe sportives. Il reste encore peu utilisé en France. Depuis 2006, les sociétés sportives peuvent avoir recours à l’appel public à l’épargne (ou offre au public de titres financiers) ; ce qui emporte
    l’abandon de l’interdiction, pour ces dernières, de distribuer leurs bénéfices.

Plus de 15 000 sportifs de haut niveau en France

Les produits d’épargne solidaire au profit du sport

Chaque année au niveau mondial, le secteur banque-assurance consacre au sport 2 Md€ de dépenses. Dans ce cadre, l’épargne solidaire représente un levier intéressant qui consiste à investir les fonds placés par l’épargnant dans des projets à forte utilité sociale ou environnementale. Depuis 2016, le Livret de développement durable devenu solidaire (LDDS) est le plus répandu des placements solidaires, détenu par 24,5 millions de Français. Les établissements
laissent le choix parmi au moins 10 bénéficiaires intégrant quelques fédérations ou associations sportives, même si elles sont encore peu nombreuses.

Les sportifs de haut niveau et l’épargne

9 ans, c’est la durée moyenne d’une carrière de sportif de haut niveau (de 21 à 30 ans). Ils sont donc tenus de diversifier les provenances des revenus : salaires, contrats publicitaires, placements. Parmi les 15 000 sportifs professionnels français4, 75 % ne sont pas salariés. Ils ne bénéficient pas d’un régime spécial de retraite, ce qui pose la question de la reconversion de l’après-carrière, d’où l’accompagnement des sportifs par certaines banques tout au long de la vie.

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