La transition de nos économies est une épreuve qui requiert beaucoup d’agilité. Nous devons tenir la vitesse d’un 100 mètres sur la distance d’un marathon ! Les efforts de décarbonation de l’économie se prolongeront au-delà des échéances de 2030 ou de 2050. Ni court-termisme, ni procrastination !
Le dernier rapport du GIEC est formel : la limite à +1,5°C à l’horizon 2100 telle qu’annoncée par les Accords de Paris ne pourra pas être tenue. On devrait plutôt atteindre au moins +2°C d’ici là. Face à ce constat, il n’y a qu’une issue possible : adopter une politique bas carbone, afin de ralentir le processus. « En seulement 20 ans, nous pourrions même voir une décélération du réchauffement climatique », indique le rapport qui ne veut pas verser dans le pessimisme.
Le milieu bancaire particulièrement exposé
Identifier et piloter les risques
Pour faire face à l’urgence de la situation, des délais ont été fixés à chaque établissement financier, avec, à l’horizon fin 2024, l’obligation pour eux de répondre aux exigences de la Banque centrale européenne (BCE) en matière de publication d’indicateurs.
Dans cette optique, le Groupe BPCE a révisé l’intégralité de ses politiques sectorielles afin de les enrichir de critères ESG. Par ESG, comprenez “environnementaux, sociaux et de gouvernance” : la performance économique n’est désormais plus l’unique grille d’évaluation. Natixis a par exemple lancé un mécanisme de « bonus-malus » d’allocation de capital interne, dénommé́ le « Green Weighting Factor », qui passe par une notation de tous ses financements selon leur impact sur le climat et d’autres items environnementaux pertinents.
Objectif pour BPCE : réduire progressivement à zéro l’exposition au charbon thermique d’ici à 2030 pour l’ensemble des activités du groupe dans les pays de l’UE et de l’OCDE et, d’ici à 2040 dans le reste du monde. Afin de mener à bien cette mission, une filière “Risques climatiques”, fédérant un réseau de correspondants dans l’ensemble des entreprises du groupe et dans les différents métiers, a été créée en 2020. En parallèle, BPCE a lancé un vaste programme de sensibilisation et de formation pour ses collaborateurs, afin de les impliquer dans l’atteinte des objectifs du groupe.
275 MDS de dollars de dommages causés par les catastrophes