La pratique sportive en pleine forme

Santé, bien-être, inclusion sociale, attractivité territoriale… On ne compte pas le nombre d’externalités positives générées par le sport. Au cœur des priorités Gouvernementales, zoom sur un secteur en pleine expansion qui fédère de plus en plus d’adeptes.

Julien Campagne

directeur Économie du Sport de BPCE

+ d’1 pratiquant / 2 est motivé par le fait que le sport est bon pour la santé et le bien-être

Le sport est à la mode, et c’est une excellente nouvelle pour tout le monde. Pratiqué dans toutes les régions et pays du monde, ainsi que dans tous les milieux sociaux, le sport évoque un vecteur de valeur éducative d’intégration et de mixité sociale, et favorise l’inclusion. La crise sanitaire a mis en lumière les bienfaits du sport, poussant un grand nombre de personnes à débuter ou reprendre une activité physique. Avec le phénomène de vieillissement de la population, il apparaît comme le meilleur moyen pour rester en forme et en bonne santé plus longtemps. Ce n’est donc pas un hasard si Emmanuel Macron l’a érigé en « grande cause nationale », invitant chaque Français à faire au moins 30 minutes de sport par jour » en janvier dernier.

Vous reprendrez bien un peu d’air frais…

Parallèlement, les pratiquants recherchent davantage la dimension détente et ludique qu’apporte le sport. « Ce que montre l’émergence de nouvelles activités comme les murs d’escalade dans les centres villes ou le paddle qui devraient compter plus d’un million de pratiquants et près de 3 000 pistes à un horizon de deux ans, indique Julien Campagne. Le succès de ce nouveau sport s’explique pour plusieurs raisons : c’est convivial, ludique, pratiqué en famille ou entre amis et simple d’accès ». La façon de faire du sport évolue également. La tendance de fond est à la pratique libre en plein air, que ce soit en milieu naturel (forêt, sur la mer, en montagne…) ou en ville. Les gens ont besoin de s’aérer, de se reconnecter avec la nature.

Un poids lourd dans l’économie

Conséquence de cet engouement : le sport pèse de plus en plus lourd dans l’économie du pays. Des travaux menés par l’Observatoire BPCE ont révélé que la filière représentait 2,6% du PIB en 2019, soit 64 milliards d’euros, contre 1,7 % en 2018. Des chiffres impressionnants, comparables au secteur de l’hôtellerie-restauration. À l’échelle mondiale, cette expansion est tout aussi marquée : la filière représente 2 % du PIB mondial, soit un marché d’environ 1 100 milliards de dollars, et sa croissance annuelle est estimée à 6,6 % sur les 3 à 5 prochaines années.

Il y a fort à parier que l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques en France devrait doper la part du sport dans l’économie du pays et favoriser la pratique de tout un chacun.

Benoît Gausseron,

directeur du partenariat Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024, Groupe BPCE, dans la revue Banque, février 2024

Le basket 3×3, le jeu gagnant de l’inclusion sociale

Saisir l’occasion unique des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 pour avoir un impact positif sur les territoires, c’est l’objectif que se sont fixé les Caisses d’Epargne.

Illustration concrète avec la construction de terrains de basket 3X3, le sport collectif urbain le plus populaire au monde.

Conscientes des nombreux bénéfices qu’engendre la pratique de cette discipline, autant pour les citoyens que pour les territoires, les Caisses d’Epargne contribuent, depuis 2019, au développement du basket 3×3 en France.

Dans le cadre du Pacte Utile, leur programme d’engagement sociétal en tant que Partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, elles développent un ambitieux programme de rénovation et de construction de ces terrains sur le territoire français.

À ce jour 119 terrains de basket ont été construits ou rénovés

Un vecteur d’inclusion sociale

Comme tout sport collectif, le basket 3×3 est un formidable vecteur d’intégration sociale. Il l’est d’autant plus qu’il est accessible à tous : inutile d’avoir
une bonne technique ou d’être un grand sportif pour pouvoir y jouer. Sa pratique est libre, elle ne nécessite pas l’encadrement d’un professionnel.
Différentes générations et différents milieux sociaux peuvent ainsi être amenés à se rencontrer le temps d’un match. Pour les communes aussi ce n’est que
du bonus : les frais de maintenance sont très faibles et les terrains s’intègrent facilement en milieu urbain.

Des lieux de vie attrayants et inclusifs

Au-delà de la simple rénovation, les Caisses d’Epargne incluent dans leur cahier des charges une dimension relative à l’inclusion sociale : ces terrains sont accessibles à tous, notamment aux personnes en situation de handicap. Ils sont situés au cœur des villes, afin de favoriser l’échange et la rencontre entre habitants. Ils sont associés à des programmes sportifs portés par des clubs locaux (lire l’article Sport dans la Ville) et à des programmes d’insertion. Ils se veulent enfin graphiques et attractifs : des artistes urbains sont invités à les décorer. Souvent situés dans des quartiers défavorisés, ces terrains visent également à rendre la pratique sportive moins inégalitaire, autant sur le plan social que territorial. C’est le cas par exemple avec la construction du terrain de basket 3×3 sur le site de la résidence Les Arnavaux II, dans les quartiers nord de Marseille, cofinancée par la Caisse d’Epargne CEPAC et Erilia, acteur majeur du logement social et inaugurée en avril 2023.