ETUDE | Comment habiter demain ?

Pouvoir d’achat, santé, emploi, développement durable… La question du logement est centrale car elle impacte directement les domaines clés de la vie d’un individu. En effet, comment trouver un travail si l’on n’a pas un toit décent sur la tête, et si ce dernier ne se situe pas à proximité d’un bassin d’emplois ? En 2022, 26.7% du budget des Français a été consacré au logement, soit deux fois plus que pour la nourriture (13.5%), selon une étude de l’Insee, faisant du logement le premier poste de dépenses des Français. 

Une étude inédite

Conscientes de l’intérêt majeur de ce sujet pour les Français, les Caisses d’Epargne, acteur historique du logement social et du crédit immobilier, ont réalisé une étude prospective sur le logement. Enquête terrain réalisée avec l’institut Audirep auprès de 5000 habitants en novembre 2023, l’étude Caisse d’Epargne 2024 “Habiter demain” apporte des réponses aux interrogations suivantes : la maison individuelle est-elle toujours un idéal ? Comment le logement peut-il s’adapter à de nouveaux modes de vie ? Où en sommes-nous en matière d’accession à la propriété ? Données chiffrées et entretiens d’experts en matière de logement – professionnels de l’immobilier, sociologue, urbaniste, notaire, etc.- viennent étayer et éclairer ces résultats. 

Des résultats marquants  

Les principaux enseignements de l’étude laissent paraître tout d’abord que les aspirations des Français sont en décalage avec les enjeux de transition. La maison individuelle reste un idéal alors que les espaces se raréfient. Par ailleurs, à l’heure de l’urgence écologique, 50% des sondés affirment connaître l’étiquette énergétique de leur logement (DPE) mais un grand nombre la surestime. 

 Les nouvelles formes d’habitat peinent à séduire, mais les services partagés ont le vent en poupe, particulièrement chez les jeunes. Enseignement intéressant, à l’ère du télétravail, le “logement de service” attire : un atout pour les employeurs, une opportunité de mieux vivre ailleurs pour les salariés. 

L’étude met enfin l’accent sur les modes de financement alternatifs : accession partielle (achat du logement pour une durée définie ; acquisition du bâti de la propriété et non du terrain sur laquelle elle est construite…) ou accession progressive à la propriété (leasing immobilier).  Si ces nouvelles formes de financement semblent encore obscures pour une part importante des Français et nécessiteront de la pédagogie, la LOA immobilière paraît une solution d’avenir pour une majorité des personnes interrogées.