Cédric Fèvre-Chevalier, une médaille d’or dans le viseur

Lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024 qui se dérouleront du 28 août au 8 septembre, le champion de tir compte bien ajouter une médaille à sa collection. Portait d’un athlète qui a toujours su conjuguer détermination, rigueur et humilité afin d’atteindre les plus hauts sommets.

Cédric Fèvre-Chevalier

tireur sportif handisport français

Et si pour fêter ses quarante printemps, Cédric Fèvre-Chevalier s’offrait l’or ?


Alors qu’il se prépare avec impatience aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, « un rêve d’enfant », celui, qui a déjà tutoyé le haut du podium paralympique – à
Londres, en 2012 – a accepté de revenir sur son parcours. Atteint d’une spina-bifida, une malformation congénitale affectant la colonne vertébrale, il tombe dans la marmite du sport très rapidement, grâce à ses parents. « Le sport était pour moi un simple moyen de développer ou maintenir mes capacités physiques existantes, notamment en pratiquant le vélo en loisir avec mon père » nous confie-t-il. « C’est devenu au fil du temps une véritable passion et un mode de vie. »
Pour autant, le jeune Cédric n’envisage pas de carrière de haut niveau et c’est par hasard, alors qu’il n’a même pas 11 ans, qu’il découvre le tir, encouragé par le
président de son club de natation.

Du simple essai à la véritable passion, il n’y a qu’un pas.

Couplé à la rigueur et à la persévérance, cet engouement pour le tir lui fait enchaîner les étapes en un temps record. En seulement deux ans, il passe du niveau débutant au statut de champion de France cadet. À partir de là, la machine s’emballe : sélectionné pour l’équipe de France, il participe à ses premiers championnats du monde en 2006 à Sargans en Suisse. En 2007, il décroche la quatrième place aux championnats d’Europe à Sühl en Allemagne. En 2008, il entame sa carrière de sportif de haut niveau et s’autorise à rêver plus grand : il vise les Jeux Paralympiques de Pékin 2008 mais ne sera malheureusement pas sélectionné. Une désillusion qu’il surmonte grâce au soutien de son entourage. Redoublant d’effort, l’année 2012 sera celle de la consécration : il obtient sa première médaille en coupe du monde à Stokemandeville, en Angleterre, puis, aux Jeux Paralympiques de Londres 2012, il est sacré champion de tir à la carabine couché à 10 mètres.

En raflant au passage le record du monde, l’athlète réalise un hold-up…

Il surprend même ses entraineurs ! « Mais je n’en fais pas une fierté personnelle car il y a beaucoup de personnes qui ont œuvré dans l’ombre pour me permettre d’y arriver, à commencer par mes parents », nous glisse-t-il avec humilité. Depuis cette victoire, s’il n’a pas démérité, Cédric Fèvre-Chevalier n’est pas remonté sur le podium. « J’ai un haut et régulier niveau de performances puisque j’accède aux finales, mais il me faudrait plus de lucidité dans les moments importants et que je pense moins aux conséquences du résultat » analyse-t-il. Pour la prochaine étape, rendez vous à Paris, où il pourra compter sur l’appui de la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté, en qui il voit « un soutien financier et moral essentiel », lui permettant« d’avoir l’esprit beaucoup plus libéré ».