La notion « d’aidant » s’est imposée ces dernières années dans le débat public et commence à être mieux connue des Français. La réalité qu’elle recouvre est pourtant loin d’être nouvelle : les familles, et plus largement les proches, jouent depuis toujours un rôle majeur dans la prise en charge des personnes âgées, malades ou en situation de handicap.
Parmi les pathologies les plus citées, on retrouve les maladies neurodégénératives, dont la fréquence augmente de manière significative avec l’âge (Alzheimer, Parkinson…), ainsi que les maladies cardiaques ou les suites d’accident vasculaire cérébral (AVC).
Enjeu de société et sujet d’entreprise
Le phénomène de l’aide, en soi, n’est pas nouveau, mais il a acquis ces dernières années une forme de reconnaissance, sous l’impulsion conjuguée des pouvoirs publics, des employeurs mais surtout des aidants eux-mêmes, de mieux en mieux organisés en réseaux.
On assiste à l’émergence d’une « identité » d’aidant, qui va de pair avec la construction de cette catégorie en tant qu’objet des politiques publiques. Pour beaucoup d’entre eux, concilier vie professionnelle et vie personnelle est un défi de chaque jour et leur situation d’aidant peut avoir des conséquences dommageables, pour eux comme pour l’entreprise : absentéisme, baisse de la performance au travail, stress, burn out…
L’engagement des Caisses d’Epargne
Consciente de ces enjeux et de cette réalité sociale, la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire a mis en place un dispositif d’accompagnement de ses salariés en situation d’aidants. Conférences de sensibilisation, formations, plan d’action et outils pratiques sont les quatre piliers de ce dispositif, porté par la direction des ressources humaines.
Pour Véronique Guillet, responsable qualité de vie au travail, les collaborateurs comme l’entreprise en tirent un bénéfice : « c’est un accompagnement gagnant-gagnant. Les collaborateurs proches aidants sont présents, engagés et reconnaissants vis-à-vis de leur entreprise. Certains ont spontanément accepté de devenir ambassadeur pour parler de ce dispositif à leurs collègues proches aidants qui pourraient se poser des questions ».
Marie Chambeiron est l’une des salariés qui ont pu bénéficier de cet accompagnement : « Je ne me suis plus sentie seule mais vraiment accompagnée, comprise, aidée. Et j’ai eu aussi la sensation de pouvoir aider mes autres collègues, qui avaient d’autres difficultés que les miennes. Ça permet de prendre de la hauteur par rapport à notre situation. »
Outre la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire, plusieurs Caisses d’Epargne proposent à leurs salariés des formations « Mieux vivre mon rôle d’aidant familial ».
Libérer la parole des aidants, rompre avec l’isolement, partager avec des collègues qui sont dans la même situation, prendre du recul, recueillir de l’information sur les aides disponibles… tels sont les objectifs de ces formations.
Dans leur grande majorité, les salariés aidants ayant bénéficié de cette formation notent une franche amélioration dans l’appréciation de leur vie professionnelle comme de leur vie personnelle.
Pour aller plus loin
- 29 % des Français de plus de 15 ans sont des aidants, soit environ 15 millions de personnes.
- 73 % des aidants sont des actifs
- L’âge moyen des personnes aidées est de 68 ans et 62 % ont plus de 70 ans.
D’après l’enquête quantitative BPCE L’observatoire « Le temps des aidants », publiée en 2021.
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