Entreprendre, une question d’audace pas de sexe

Entreprendre au féminin

La Caisse d’Epargne dévoile les résultats de son étude sur l’entrepreneuriat féminin en Europe portant sur un panel de 2 500 entrepreneurs en Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suède.

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 « Avec cette étude, l’une des premières en France sur l’entrepreneuriat féminin en Europe, la Caisse d’Epargne poursuit son engagement afin de faire évoluer la société vers plus de mixité. C’est à la fois un enjeu de société et un enjeu économique sur lequel les Caisses d’Epargne sont investies depuis déjà 12 ans, à travers le soutien actif aux réseaux d’accompagnement à la création/reprise d’entreprise par des femmes et le développement de solutions de financement adaptées, telles que les Prêts Décollage Pro », précise Fabrice Gourgeonnet, directeur du Développement Caisse d’Epargne.

Les entrepreneures françaises, plus heureuses que les italiennes, moins que les suédoises

Si l’aventure entrepreneuriale est perçue comme un véritable défi, elle n’en demeure pas moins épanouissante pour l’ensemble du panel. De la Suède à l’Italie, en passant par l’Allemagne, le Royaume-Uni ou la France, les femmes entrepreneures se disent à plus de 60 % heureuses de tenter l’aventure… Et ce chiffre s’élève à 78 % pour les Françaises et à 83 % pour les Suédoises.

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Le choix d’entreprendre, un moyen de prendre en main son destin professionnel

Pour 8 entrepreneures françaises sur 10, entreprendre est un choix, l’exercice d’une liberté. La décision d’entreprendre est contrastée d’un bout à l’autre de l’Europe. Elle est plus subie par les Italiennes qui sont 36 % à vivre l’entrepreneuriat comme une nécessité, contre 14 % pour les Suédoises.

Parmi les principales motivations, les Françaises sont 41 % à déclarer entreprendre pour ne plus avoir de hiérarchie et 39 % d’entre elles estiment que l’entrepreneuriat leur permet de prendre en main leur destin professionnel. Cette volonté de se libérer du carcan professionnel est également partagée par les entrepreneures britanniques (55 %). En Suède, en revanche, la motivation principale des femmes entrepreneures est de pouvoir concrétiser un projet (39 %).

Quel déclic pour entreprendre ?

Près d’un tiers des Françaises citent un évènement professionnel (licenciement, mobilité…) comme élément déclencheur de leur projet entrepreneurial, derrière les Allemandes et les Suédoises (37 %).

Les événements personnels (mariage, divorce, décès, etc.) sont beaucoup moins déterminants pour les Françaises que pour leurs consœurs européennes : 19 % contre 32 % par exemple en Italie. Pour près d’un quart des entrepreneures françaises, la rencontre d’une personne inspirante, par exemple un autre entrepreneur, a favorisé le déclic.

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Des doutes au démarrage ?

Dans tous les pays européens étudiés, les hommes ont plus souvent confiance en eux lors de la création de leur entreprise que les femmes. En France, seulement 41 % des femmes entrepreneures avaient confiance en elles au moment de la création/reprise de leur entreprise.

Ce différentiel est particulièrement important en France avec 17 points d’écart entre hommes et femmes, contre 2 % en Allemagne. Les Britanniques semblent encore moins sereines, avec seulement 29 % de femmes déclarant avoir des doutes au démarrage.

Quels conseils et accompagnement ?

Les entrepreneures françaises cherchent en premier lieu à sécuriser le modèle de leur société. 61 % d’entre elles considèrent les conseils juridiques, fiscaux et comptables comme étant les plus utiles et 39 % sont intéressées par une formation à la création ou à la gestion d’entreprise.

Elles semblent en revanche moins attirées à échanger avec leurs pairs que leurs homologues européennes, 24 % contre 42 % pour les Britanniques et 43 % pour les Allemandes. Les entrepreneures européennes sont peu nombreuses à solliciter les réseaux d’accompagnement. 75 % des Françaises interrogées n’ont pas été soutenues par un réseau d’accompagnement lors de la création ou le développement de leur entreprise, dont 26 % en raison d’un manque d’information.

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Le financement, clé de la réussite

Si partout en Europe, l’apport personnel est majoritairement considéré comme la première source de financement au démarrage, d’importants écarts sont constatés en matière de financement bancaire : les Françaises sont de loin les plus nombreuses à recourir à l’emprunt bancaire (56 %), trois fois plus que les Britanniques et deux fois plus que les Allemandes. Cette propension française au financement bancaire n’est pas le seul fait des femmes.

Les hommes français aussi sont nettement plus nombreux que leurs homologues européens à pousser la porte de la banque quand ils veulent entreprendre. Ils sont près de 80 % à n’avoir pas rencontré de difficultés pour obtenir leur emprunt, contre seulement 64 % des Allemands et 72 % des Italiens.

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En savoir plus sur nos mesures d’accompagnement

Enquête réalisée avec le CREDOC en juillet 2019 auprès de 2 500 entrepreneurs femmes et hommes, âgés de plus de 18 ans, à temps plein, hors micro-entreprises en Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suède.