La hausse des commissions et le fort développement des métiers de l’Assurance viennent compenser la baisse de la marge nette d’intérêt – qui subit toujours les effets de l’environnement de taux bas des dernières années. Ainsi, le produit net bancaire sous-jacent du groupe est en légère hausse à 12 244 millions d’euros au premier semestre 2018 (+ 0,5 %, + 2,0 % à change constant). Les commissions sous-jacentes (hors indemnités de remboursement anticipé) des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne ont augmenté de 4,5 % au premier semestre 2018 pendant que les revenus de la Gestion d’actifs et des Paiements ont bondi de, respectivement, 17,7 % (à change constant) et de 15 %. Les revenus de l’Assurance ont, eux, progressé de 7,8 %.
Pour Laurent Mignon, président du directoire du Groupe BPCE : « Le groupe publie, ce semestre, de bons résultats qui démontrent l’efficacité de notre modèle de banque coopérative universelle, entièrement dédiée à ses clients avec une base de revenus récurrente et diversifiée. La hausse notable de la part des commissions grâce à la Gestion d’actifs, aux métiers de Paiements ainsi qu’au sein de la Banque de proximité, illustre notre capacité à offrir toujours plus de solutions à valeur ajoutée pour nos clients. Notre solidité financière s’est encore accrue, comme en témoigne le relèvement de notre notation par Moody’s à A1. La transformation du groupe continue de progresser dans de nombreux domaines ; nouvelles acquisitions dans la Gestion d’actifs, lancement de l’Instant Payment. Ce trimestre a été également celui du lancement du projet ambitieux de redéploiement de l’ensemble des savoir-faire et expertises du Crédit Foncier, projet créateur de valeur pour le groupe, ses clients et collaborateurs. Grâce à l’engagement de tous, le Groupe BPCE a atteint un niveau de performance qui va lui permettre d’amplifier son développement, innover pour ses clients, poursuivre sa transformation et les objectifs de son plan stratégique TEC 2020 ».
Caisse d’Epargne : bonne maîtrise des frais de gestion
Depuis la fusion des Caisses d’Epargne d’Alsace et de Lorraine Champagne-Ardenne le 23 juin 2018 donnant naissance à la Caisse d’Epargne Grand Est Europe, le réseau Caisse d’Epargne regroupe 15 Caisses d’Epargne ainsi que leurs filiales.
• Fonds de commerce (variations sur un an)
La stratégie de bancarisation des clients particuliers du réseau Caisse d’Epargne s’est poursuivie avec une croissance des clients bancarisés principaux de 1,1 % (+ 72 000 clients). Le nombre de clients en gestion privée et gestion de fortune a augmenté de 3,7 % (+ 15 700 clients). La stratégie de conquête sur les marchés des professionnels et des entreprises se traduit par des progressions significatives du nombre de clients actifs en hausse de 3,2 % (+ 6 216 clients) pour les professionnels et de 8,0 % (+ 1 000 clients) pour les entreprises.
• Encours de crédit et d’épargne
Les encours de crédit s’établissent à 261 milliards d’euros au 30 juin 2018, en croissance de 6,1 % par rapport au 30 juin 2017.
Les encours d’épargne s’établissent à 416 milliards d’euros au 30 juin 2018, en croissance de 1,9 % par rapport au 30 juin 2017.
• Résultats financiers
Le produit net bancaire du premier semestre 2018 s’établit à 3 468 millions d’euros (hors variation de la provision épargne logement), en baisse de 3,8 % par rapport au premier semestre 2017. Cette évolution traduit la diminution de 8,2 % de la marge nette d’intérêt (hors variation de la provision épargne logement).
Retraitée des plus-values de cession d’actifs financiers (qui ont été élevées au premier semestre 2017 en vue de l’entrée en vigueur d’IFRS 9), la marge nette d’intérêt s’inscrit en repli de 4,7 % sur la période (hors variation de la provision épargne logement). Hors indemnités de remboursement anticipé en baisse de 55,5 % sur la période, les commissions sont en hausse de 4,6 % par rapport au premier semestre 2017. Au deuxième trimestre 2018, le produit net bancaire (hors variation de la provision épargne logement) baisse de 1,9 % sur un an pour s’établir à 1 752 millions d’euros.
Sauf indication contraire, les données financières et commentaires afférents portent sur les résultats sous-jacents c’est-à-dire retraités des éléments non économiques et exceptionnels détaillés en page 20.
Les frais de gestion demeurent très contenus, s’établissant à 2 343 millions d’euros au premier semestre 2018, en baisse (- 2,0 %) par rapport au premier semestre 2017. Au deuxième trimestre 2018, ils affichent une baisse (- 3,1 %) comparée au deuxième trimestre 2017, à 1 133 millions d’euros.
Le résultat brut d’exploitation (RBE) baisse de 7,7 % pour le premier semestre 2018 et s’élève à 1 131 millions d’euros. Au deuxième trimestre, il est en légère baisse de 0,6 % à 628 millions d’euros.
Le coût du risque s’établit à 161 millions d’euros pour le premier semestre 2018, en baisse de 6,7 %. Au deuxième trimestre 2018, il progresse de 7,1 % à 98 millions d’euros.
Après retraitement de l’impact de l’IFRIC 21 et hors éléments exceptionnels:
• Le résultat avant impôt (RAI) s’établit à 1 002 millions d’euros, soit un repli de 7,9 % par rapport au premier semestre 2017. Au deuxième trimestre 2018, le RAI baisse de 1,5 % sur un an et atteint 516 millions d’euros.
• Le coefficient d’exploitation (COEX) progresse de 1,4 point, à 66,6 %. Au deuxième trimestre 2018, le COEX s’améliore de 0,7 point en un an à 65,2 %.
Après prise en compte des éléments exceptionnels et annulation du retraitement de l’impact de l’IFRIC 21, le résultat avant impôt publié s’élève à 942 millions d’euros au premier semestre 2018, en diminution de 7,2 % par rapport au premier semestre 2017. Au deuxième trimestre 2018, le RAI publié s’inscrit en repli de 2,4 % à 508 millions d’euros comparé au deuxième trimestre 2017.
> Résultats du 2e trimestre et du 1er semestre 2018 (PDF – 1,06 MB)