Réunissant environ 200 acteurs de la montagne, cette soirée tournée sur le thème du « développement à l’international des acteurs du ski français » a permis à Stéphanie Paix, Président du directoire de la Caisse d’Epargne Rhône Alpes, de s’exprimer sur le capital immatériel des Alpes.
Dans le cadre du programme « La Montagne. Nouvelle Définition. », la Caisse d’Epargne Rhône Alpes s’attelle depuis le mois d’avril 2014 à l’évaluation de la valeur des Alpes, avec le soutien de partenaires.
Cette étude se base sur le concept économique du capital immatériel appliqué ici au territoire de trois départements (Isère, Savoie et Haute-Savoie) et qui désigne toute la valeur cachée, invisible dans les comptes, qui pourtant se révèle source de richesse et de leviers de développement futurs.
Si le PIB est habituellement l’outil de mesure de la valeur d’un territoire par ses ressources tangibles, il ne prend cependant pas en compte une partie du capital matériel et le capital immatériel. L’objectif de cette étude est donc l’identification précise des potentiels de développement matériels ou immatériels à activer afin de mettre au jour les forces cachées du territoire.La mesure d’actifs immatériels est d’autant plus pertinente pour le territoire montagnard des Alpes qu’elle prend en compte des facteurs fondamentaux comme le contexte environnemental et climatique, mais aussi le capital humain.
Lors de cette soirée, Stéphanie Paix a présenté les données que l’étude a déjà permis de recueillir :
- Les trois départements (Isère, Savoie et Haute-Savoie) représentent une valeur de 1700 milliards d’euros, dont 70 % d’actifs immatériels.
- L’actif principal est le capital humain qui représente près de 50 % de la valeur des Alpes, suivi du capital naturel et du capital marques.
- L’économie alpine est plus immatérielle que l’économie française (70% contre 65% d’immatériel pour la France).
- L’économie alpine est la plus immatérielle des départements montagnards français (qualité d’actifs, tourisme, peuplement et R&D plus importants dans les Alpes).
Les points forts pour le développement de chaque département ont également été mis en avant. L’Isère présente un capital savoir et un capital humain en plein essor grâce à la diversité de ses formations, le nombre élevé de demandes de brevets et une grande compétitivité en R&D. La Savoie et la Haute-Savoie bénéficient d’un bon capital naturel (richesse de la faune et de la flore, qualité de l’air et de l’eau), mais aussi d’un fort capital marques grâce aux événements et à la notoriété des entreprises.
La seconde phase de cette évaluation du capital immatériel des Alpes par la Caisse d’Epargne Rhône Alpes est en cours, et les résultats finaux seront communiqués durant le premier trimestre 2016.
