Dans une conjoncture délicate où le besoin de logements ne faiblit pas et où les Français auront épargné au cours de la crise sanitaire environ 200 Milliards d’euros, la pierre est une valeur refuge par excellence, y compris l’investissement locatif. Cet investissement répond à plusieurs enjeux d’intérêt général.
Le premier est un enjeu d’urbanisme : transformer la ville pour lutter contre l’étalement urbain au détriment des terres agricoles et de la nature. Davantage de logements et d’équipements publics de qualité sans pour autant « consommer » des terres naturelles, voilà le défi collectif à relever.
Le deuxième enjeu est celui du défi climatique, à la fois un défi environnemental et de justice sociale : la définition de la notion de décence énergétique doit inciter les bailleurs à rénover les logements les plus énergivores au bénéfice des locataires qui font face à des factures énergétiques importantes.
Enfin, le troisième enjeu est celui de l’accès plus simple à un logement abordable. En zone tendue, les jeunes actifs, les familles monoparentales, les personnes en mobilité professionnelle ou avec des contrats précaires rencontrent de vraies difficultés à se loger.
Les bailleurs jouent ce rôle social important et l’Etat les accompagne en facilitant leur investissement dans le logement locatif neuf (Pinel) ou la rénovation de l’existant (MaPrimeRénov désormais ouvert aux bailleurs, Denormandie dans l’ancien), en incitant à favoriser l’accès au logement (Louer abordable, Intermédiation locative, garantie Visale).
Ils peuvent également investir dans la pierre-papier au travers d’investisseurs institutionnels, qu’il s’agit aujourd’hui d’inciter à réinvestir dans le logement.
Loin de l’image du rentier, le propriétaire bailleur a un rôle éminent à jouer : il investit pour l’avenir, incarne une responsabilité sociale et sociétale. Je suis convaincue qu’il peut le saisir.