Dominique Goursolle-Nouhaud

Dominique Goursolle-Nouhaud signe une tribune pour un « New deal » de l’impact


La Présidente de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne est cosignataire d’une tribune dans Les Echos.

A lire dans Les Echos, une tribune signée Marlène Schiappa, Estelle Brachlianoff et quinze autres dirigeants prônant un « new deal » de l’impact. 

« L’interpellation citoyenne et scientifique se fait de plus en plus bruyante, pour changer de boussole, repenser la performance et les indicateurs de croissance, redéfinir ce qui doit faire sens tant dans le quotidien des salariés que dans l’information requise des entreprises appelées à intégrer les effets de leur action sur les hommes et l’environnement.

Sur le plan législatif, les entreprises vont être amenées à s’adapter en Europe avec l’extension du devoir de vigilance et les obligations de publication des performances non financières. Dès 2024, la directive CSRD votée lors de la présidence française de l’UE va harmoniser et généraliser le reporting sur les informations de durabilité pour 55.000 entreprises européennes.

LA PLACE DE L’ENTREPRISE REDÉFINIE

De même, en France, la loi Pacte a ancré dans l’ADN de l’entreprise l’obligation de « prise en considération des enjeux sociaux et environnementaux ». Les entreprises n’ont jamais autant formulé d’engagements volontaires, revisité leurs modèles économiques, en se dotant d’une raison d’être ou d’une mission sociétale. D’autre part, le levier du mécénat se renforce malgré la crise sanitaire, puis la guerre en Ukraine. Depuis 2020, ce sont plus de trois milliards d’euros par an qui viennent en soutien d’actions d’intérêt général, et qui permettent de répondre à la demande croissante des salariés de s’engager dans leurs territoires.

Ces évolutions de l’entreprise redéfinissent sa place dans la société. Permettront-elles aux acteurs engagés d’apporter les preuves de leur impact et de mettre en place des stratégies durables ? Suffiront-elles à construire un consensus sur ce qu’est l’impact et la façon dont on le mesure ?

L’enjeu est de taille et se résume en un verbe d’action : démontrer. Démontrer la prévention des risques sociaux et environnementaux, la contribution de son modèle à la transition sociale et écologique, les effets positifs de son activité sur la société et l’environnement… Et sans mesure d’impact, pas de démonstration convaincante auprès des investisseurs, des consommateurs, des talents, des citoyens…

UN NOUVEAU CONSENSUS TRIPARTITE

Mener des actions alignées aux objectifs de développement durable, mettre en place un programme dédié à la diversité dans l’entreprise ou à la préservation de la biodiversité, qui peut toucher des milliers de personnes, favoriser l’inclusion et l’emploi des seniors, ne dit rien des changements dans la vie des parties prenantes. Les engagements, les réalisations, les bonnes pratiques ne sont pas l’impact. L’impact se mesure et se démontre.

 Le « new deal » de l’impact c’est bâtir un nouveau consensus entre le monde associatif, les entreprises et les pouvoirs publics sur la définition de l’impact et de sa mesure, tout en respectant les identités de chacun. Car à la fin, seule compte la preuve de l’impact.

Que l’on soit un grand groupe ou une PME, un acteur de l’économie sociale et solidaire, un investisseur, une équipe de recherche universitaire, un ministère ou une collectivité locale, la construction de référentiels d’indicateurs partagés, enjeu social par enjeu social, en complément des référentiels européens standardisés et chiffrés, permettrait aux acteurs publics et privés de prouver leur impact et de parler le même langage, de mieux collaborer alors qu’ils agissent aujourd’hui en silo sur des sujets en commun.

MESURE ET PILOTAGE DE L’IMPACT

Nous en sommes convaincus, au coeur de la mesure d’impact figurent les enjeux de notre société. C’est pourquoi nous avons besoin d’une dynamique collective et ambitieuse, pour accompagner et inciter toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, mais aussi les associations et les administrations à investir dans la mesure et le pilotage de l’impact. L’ambition du « new deal » doit aussi permettre à la France de continuer à s’affirmer sur la scène européenne et mondiale comme un leader de l’entrepreneuriat au service de l’intérêt général. »

Marlène Schiappa, Secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative. Jean-Marc Borello, Président du Directoire du Groupe SOS. Estelle Brachlianoff, Directrice générale de Veolia. Pierre-André de Chalendar, Président de l’Institut de l’Entreprise.

Liste des signataires complète :

· Marlène Schiappa, Secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative

· Jean-Marc Borello, président du directoire du Groupe SOS

· Pierre-André de Chalendar, président de l’Institut de l’Entreprise

· Agnès Audier, présidente de l’Impact Tank

· Patrick de Cambourg, EFRAG Sustainability Reporting Board Chair

· Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia

· Pascal Demurger, directeur général de la MAIF

· Thierry Déau, président de Meridiam

· Dominique Goursolle-Nouhaud, présidente de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne

· Cédric Coutat, président de HP France

· Benoît Catel, directeur général du Crédit coopératif

· Fabrice Bonnifet, président du Collège des directeurs du développement durable (C3D)

· Yann Queinnec, délégué général d’Admical

· Brune Poirson, directrice du développement durable d’Accor

· Saïd Hammouche, président de la fondation Mozaïk

· Caroline Neyron, directrice générale Mouvement d’Impact France

· Alexandre Rambaud, AgroParisTech, codirecteur de la chaire Comptabilité Ecologique

· Marlène Schiappa, Jean-Marc Borello, Pierre-André de Chalendar, Estelle Brachlianoff

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