Comment les Caisses d’Epargne ont elles réagi face à la crise sanitaire du Covid-19 ?
La première réponse de la banque coopérative a été d’assurer la continuité de service pour répondre aux besoins de nos clients. Pour cela, la Caisse d’Epargne a maintenu ouvert une majorité de ses agences, tout en assurant la continuité des services en ligne, dans le respect des normes d’hygiène et de sécurité.
La seconde réponse a été d’aider les clients de la Caisse d’Epargne à surmonter cette crise en se concentrant, d’une part, sur les entreprises et les professionnels, à qui la banque coopérative a délivré le PGE (prêt garanti par l’État), pour financer leurs besoins urgents de trésorerie et d’autre part, sur les associations, dont la Caisse d’Epargne est la première banque. L’objectif était, en particulier pour les associations du secteur médico-social, très mobilisées pendant la crise, de leur permettre de bénéficier également de ces aides financières.
Les Caisses d’Épargne ont aussi été présentes pour les collectivités territoriales et les établissements de santé (ex : plan de 1 milliard d’euros a été adopté le 18 mai 2020), dont elles sont un partenaire privilégié depuis de nombreuses années. De plus, grâce à ses associations Parcours Confiance et Finances & Pédagogie, la Banque coopérative a aussi œuvré pour les plus démunies avec la mis en place d’offres de microcrédit et d’accompagnement adaptées.
Enfin, c’est vers les jeunes étudiants et apprentis que c’est tournée l’attention des Caisses d’Epargne. En effet, sous l’initiative du Groupe BPCE, la banque régionale a mise en place un plan spécifique pour les aider à surmonter ce cap difficile.
Quelles sont les réponses et les actions concrètes mises en place ?
Les Caisses d’Épargne ont participé à l’élan de solidarité nationale. Tout d’abord, les banques ont fait dons, aux structures de santé (CHU régionaux, ARS, Ehpad…), confrontées à des pénuries de masques, du reliquat de près de deux millions de masques, dont elles disposaient depuis l’épidémie de SRAS en 2003.
Les Caisses d’Épargne se sont également mobilisées pour répondre aux besoins des associations de proximité, qui accompagnent et aident les personnes fragiles, ainsi qu’aux besoins des établissements hospitaliers et médico-sociaux de leurs territoires. À date, plus de 1,6 millions de dons financiers ont été débloqués, grâce à des procédures d’attribution accélérées.
Comment les collaborateurs de la Caisse d’Epargne se sont-ils associés aux engagements solidaires de l’entreprise ?
Les Caisses d’Épargne associent chaque année près de 700 collaborateurs dans des actions de solidarité, notamment via le format de la « semaine de la solidarité ». Ce dispositif permet à chaque collaborateur, sur la base du volontariat et sur son temps de travail, de participer à une journée citoyenne en offrant de son temps et de ses compétences à une association de son territoire.
Dans le contexte de confinement, de nouvelles initiatives ont émergé, telles que la mise en place d’une plateforme d’engagement solidaire permettant aux collaborateurs de s’engager à distance (actions de maintien du lien social auprès des personnes âgées isolées, soutien scolaire auprès d’élèves en difficulté…) ou de participer au mouvement de solidarité régionale, en faisant un don en faveur d’associations partenaires.
Quels sont les changements que cette crise va engendrer ?
Cette crise a eu le mérite de mettre en valeur le potentiel et la diversité des actions citoyennes et associatives de solidarité, vecteurs de cohésion sociale pour notre pays. Sans doute, aurons-nous davantage conscience dans les années à venir de l’absolu nécessité de les valoriser et de les accompagner, au plan financier bien sûr mais aussi en matière d’assistance technique et d’ingénierie, comme ce fut le cas pour la production de masques sur certains territoires.
Quelles sont les actions de solidarité qui ont particulièrement marqué la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne ?
Face à la multitude d’associations soutenues localement dans les territoires et d’initiatives remarquables, il est difficile de choisir qu’un seul projet. Il est possible de saluer le travail des banques alimentaires et du réseau Emmaüs France qui, dans un contexte difficile, ont été en première ligne pour continuer leurs missions d’intérêt général, plus que jamais nécessaires.
Il faut aussi souligner l’action du Carrefour des innovations sociales, porté par l’Agence nationale de la Cohésion des territoires (ANCT) dont les Caisses d’Epargne sont partenaires, autour de l’opération #TerritoiresEngagés, afin de mettre d’identifier partout sur les territoires des projets menés par les collectivités et leurs partenaires en réponse à la crise.
Comment sera le monde d’après ?
Comme dans toute crise, la gestion de l’urgence doit s’accompagner d’une nécessaire anticipation des besoins à venir, que ce soit vis-à-vis des clients particuliers, dont beaucoup vont connaître le chômage et la précarité mais aussi des clients et partenaires personnes morales, y compris associations, dont il faut accompagner la reprise pour passer ce cap difficile.
Plus que jamais, nous devons travailler collectivement, pouvoirs publics, entreprises et associations.