En modernisant le cadre de leur action, cette réforme a renforcé l’élan à l’origine de la création des Caisses d’Epargne il y a plus de 200 ans. Acteurs majeurs de la vie économique, les Caisses d’Epargne ont toujours apporté des réponses concrètes non seulement aux besoins de leurs clientèles, mais aussi, plus largement, d’une société moins exclusive et plus tournée vers l’intérêt général. La loi de réforme du 25 juin 1999, qui transforme les Caisses d’Epargne en banques coopératives, entérine un engagement historique.
L’esprit coopératif au service du collectif
L’esprit coopératif revêt deux acceptions qui, l’une comme l’autre, déterminent l’identité et la culture des Caisses d’Epargne dès leur origine. Fondé sur l’association de plusieurs personnes intéressées à un but commun – ce que stipule le statut de 1947 – il suppose également le fait de se joindre à l’effort d’autrui. Obtenu en 1999, le nouveau statut les régissant leur confère un modèle qui les engage : en tant que banques coopératives, les Caisses d’Epargne appartiennent à leurs clients sociétaires, les besoins des sociétaires rencontrant désormais ceux des usagers.
Le premier objectif poursuivi est de fournir les meilleurs produits et services au meilleur coût. Durablement ancrées dans leurs régions, elles expriment par ailleurs leur spécificité en développant des services bancaires à destination des personnes fragiles et en luttant contre l’exclusion bancaire. La proximité, qui est l’un de leurs marqueurs historiques, est aujourd’hui complétée par le développement de services en ligne pour répondre aux nouvelles pratiques adoptées par les clients : une manière de concilier relations humaine et digitale. Leur mode d’entreprendre qui repose quant à lui sur les logiques partenariales, permet un équilibre dans la création et le partage de la valeur, qui s’inscrit dans une stratégie de long terme en faveur des territoires.
L’épargne collectée par les Caisses d’Epargne auprès des clients est investie pour financer l’économie de leur région, la réalisation de leurs projets, la création d’entreprises, l’action des associations et le développement de l’emploi. Leur vocation consiste par ailleurs à transformer les mutations en cours en opportunités de progrès (transition énergétique, compétitivité des territoires). C’est en cherchant à concilier la performance économique, l’équité sociale et la précaution environnementale que les Caisses d’Epargne vivent et animent aujourd’hui leur esprit coopératif, en servant un projet bien plus large.
La proximité avant tout
Ce qui caractérise notre modèle coopératif, c’est d’abord l’ancrage territorial. Les Caisses d’Epargne sont très engagées au niveau local. Elles contribuent activement aux 20 % de financement de l’économie française assurés par les entreprises du Groupe BPCE…
Depuis leur création, les Caisses d’Epargne ont été à l’avant-garde d’innovations sociales qui auront marqué l’histoire économique et sociale du pays, à travers l’épargne salariale, l’éducation financière ou l’habitat bon marché. Nouvelle époque, nouveaux défis, notamment dans les domaines du développement durable, comme la promotion des énergies renouvelables, mais aussi de l’urbanisation.
À chaque niveau de la chaîne de gouvernance, les administrateurs élus ont pour mission de veiller au bon fonctionnement de la SLE, de la Caisse d’Epargne régionale ou du réseau. Ils assument également un rôle d’ambassadeur dans l’environnement local de la Caisse d’Epargne à laquelle ils sont attachés, même si c’est désormais dans une dimension internationale que les Caisses d’Epargne s’inscrivent. La grande famille des coopératives, avec lesquelles ces dernières partagent une communauté de valeurs, se déploie en effet dans un cadre qui dépasse les frontières, l’importance du mouvement coopératif mondial ne cessant de croître.
De par le monde, les coopératives comptent deux millions de sociétés et un milliard de membres, employant plus de 100 millions de personnes. Plus près de nous, les 23 000 entreprises coopératives françaises réunissant plus de 26 millions de sociétaires, fonctionnent grâce à l’implication de 1,2 million de salariés dans tous les secteurs d’activité. Les banques, qui occupent une large place dans ce panorama, collectent à elles seules 60 % des dépôts.
Un modèle résilient, ancré dans son époque
À l’heure où la collaboration et la co-construction sont dans toutes les bouches, le modèle coopératif est plus que jamais d’actualité et moderne. La Caisse d’Epargne porte la vision d’une économie non spéculative et de long terme. L’ensemble du réseau poursuit d’ailleurs l’objectif de contribuer à un « Monde meilleur », selon le slogan de l’Alliance coopérative internationale.
« Nous avons besoin de la coopérative pour contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable parce que je ne peux penser à une autre meilleure structure organisationnelle pour faire bouger les choses. Nous avons besoin de votre leadership », rappelait Marc-André Blanchard, ambassadeur et représentant permanent du Canada à l’ONU, lors du dernier sommet international des coopératives.
