Les Caisses d’Epargne deviennent des banques coopératives relevant du statut de la coopération de septembre 1947. Elles entrent ainsi dans la catégorie des banques mutualistes et coopératives prévue par la loi bancaire.
La réforme déclenche un processus inédit par son ampleur via lequel un acteur de l’économie sociale fonde son propre sociétariat. Du jamais vu. Les Caisses d’Epargne ont alors quatre ans pour transformer des clients en sociétaires détenteurs de parts sociales. Une opération de transformation coopérative de cette envergure n’a jamais eu aucun précédent !
Dotées de propriétaires bien identifiés – les sociétaires-, la loi réorganise également l’économie générale et la gouvernance du réseau des Caisses d’Epargne qui comprend les sociétés locales d’Epargne (SLE), sociétés coopératives sans activité bancaire, qui ont pour objet le placement des parts sociales et l’animation du sociétariat ; les Caisses d’Epargne auxquelles sont affiliées les SLE ; la Caisse nationale des Caisses d’Epargne – organe central – et la Fédération nationale des Caisses d’Epargne.
En son article 1, le législateur confirme, et ce pour la première fois, l’engagement de longue date des Caisses d’Epargne dans des missions d’intérêt général. Un contenu concret est donné à cet engagement par l’affectation du produit de cession du capital social au bénéfice de l’Etat et d’une partie de leurs excédents d’exploitation pour le financement de projets d’économie locale et sociale.
Porteuse des valeurs de solidarité et de participation qui sont historiquement les leurs, la réforme permet ainsi aux Caisses d’Epargne de préserver leur spécificité et de répondre à leur vocation d’économie sociale, tout en les armant pour relever les défis de demain.
La mise en œuvre, réussie en quelques mois, de cette métamorphose coopérative est la preuve renouvelée de l’extraordinaire faculté d’adaptation des Caisses d’Epargne. Preuve également de l’osmose qui existe, depuis toujours, entre elles et leurs clients.
(A suivre…)